Bienvenue au Saint-Gabriel Paris, le palace le plus luxueux de la capitale ! Parfait pour un séjour de rêves, idéal pour organiser un mariage hors-normes, donner une conférence de presse hollywoodienne ou pour trouver la mort…

Ce que les lecteurs en disent

  • C'est un polar dont l'action se tient dans un palace parisien. Alors, derrière le décor, et les apparences, se cachent des vérités pas très belles à voir. J'imagine très bien une adaptation en série TV de ce roman. J'ai suivi avec grand intérêt les différentes aventures des personnages auxquels on s'attache très vite. L'écriture moderne, teintée de pointes d'humour m'a bien plu ! Le suspense est très bien mené !

    R.C

  • J'ai apprécié son style, fluide et accessible, arrivant parfaitement à faire passer les émotions, les ressentis, permettant de se plonger totalement dans l'histoire. Des très intenses moments de tension, d'humanité, d'amour, d'amitiés, de désirs savourés tout au long du roman, sans temps mort! Bravo!

    Laurent

Extrait

Vous ne le connaissez pas.

Vous n’avez jamais vu son visage. L’auriez-vous croisé, vous ne vous en souviendriez pas. Il n’est pas de ces hommes qui marquent l’esprit de ceux qui le rencontrent. Au contraire.

Son nom ? Peut-être l’avez-vous aperçu dans les pages du Financial Times. Ou celles du Figaro. Et encore.

Non, vous ne le connaissez pas.

Pourtant, vous avez tous dormi chez lui. Enfin, d’après les dernières statistiques, 92 % d’entre vous ont passé la nuit chez lui, au moins une fois dans leur vie.

Qui est-il ? Il est à la tête du deuxième groupe hôtelier au monde. Il est le deuxième groupe hôtelier du monde. Et le premier groupe français. Vous dormez, vous forniquez dans ses lits, vous vous faites masser dans ses spas, vous vous extasiez devant les assiettes minimalistes préparées par ses chefs — étoilés, pour la plupart — ou vous tentez vainement de trouver le sommeil dans une chambre à 29 €, aux murs cartonnés et aux toilettes sur le palier. Et lui, il encaisse.

Son prénom ? Cela ne vous aidera pas plus.

Mais puisque vous insistez : Lucas.

Vous voyez, cela ne vous dit rien. Il faut dire qu’il n’a jamais accepté

d’être mis en avant ; les communicants et les attachés de presse du groupe le lui ont si souvent reproché. Il a toujours pensé que dans ces métiers de service, et en particulier dans l’hôtellerie, qu’elle soit low cost ou de luxe, le rôle de tout employé est d’être invisible. Chacun doit exceller à ce délicat exercice qu’est la “présence-transparence” : vous devez sentir que quelqu’un est là, à proximité, prêt à assouvir vos moindres caprices, là, mais toujours dans l’ombre. Personne n’est important : c’est votre expérience chez lui, entre ses murs, entre ses mains qui prime. Les noms, les visages sont interchangeables. Ils ne s’attendent pas à ce que vous vous souveniez d’eux.

Vous ne le connaissez pas et c’est donc normal.

Contre toute attente, il avait souhaité faire l’école hôtelière, comme presque tous ceux qui se destinent à ce milieu. Il y avait appris toutes les bases de son futur métier, se spécialisant dans le palace, le luxe. Il s’était sentit prêt, au sommet de son art, quand il avait prit son premier poste dans un quatre étoiles parisien.

Si l’hôtellerie coulait dans ses veines depuis deux générations, rien ne l’avait vraiment préparé à ce qui fait le cœur, l’essence même de ce métier : le chaos. Cette sensation de travailler sans filet, la désagréable impression que cette belle machine peut s’enrayer au moindre grain de sable, que tout hôtel de grand standing est perpétuellement sur le point d’imploser. Ce moment où rien ne semble plus connecté à rien, où les problèmes s’accumulent les uns derrière les autres, les uns sur les autres, sans aucun ordre, sans aucune relation les uns avec les autres.

Et pourtant — son expérience le lui a prouvé maintes et maintes fois — ce fameux chaos n’est jamais le fruit du hasard. Au milieu de cet incommensurable foutoir, il existe toujours un lien de cause à effet.

Donc, vous ne le connaissez pas.

Baignant dans la mare rouge indélébile dessinée par son propre sang sur le tapis couleur taupe, Lucas observe les volutes organiques que projettent les lampes sur le plafond de son bureau — designed par Georges Yabu himself — et se dit qu’il est grand temps que vous appreniez à le connaître.

Quelqu’un de bien
Roman

357 pages

Langue : Français

ISBN : 978-1516853878

Sortie : 09/08/2015


Disponible en version électronique sur :

Disponible en version papier sur :

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